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Les défis du pluriel : une étude objective sur les discriminations à l'embauche

Tout le monde bénéficie-t-il de la même chance sur le marché de l’emploi? Cela dépend, en grande partie, des qualifications acquises et de la demande. Mais cela relève aussi de l’origine et du genre. On le savait déjà mais une étude récente réalisée en Belgique et basée sur les données de la Banque Carrefour de la Sécurité sociale, permet d’objectiver le phénomène. Le sociologue Albert Martens décrypte les chiffres de l’étude parue dans le livre “Les défis du Pluriel”. 

Une étude récente réalisée par le Centre pour l’Egalité des chances avec le SPF Emploi que sur la base des données de la Banque Carrefour de la sécurité sociale démontre que l’origine – plus que la nationalité – représente la variable la plus déterminante pour prédire la position d’un travailleur ou d’une travailleuse sur le marché de l’emploi. Le fait de naître en Belgique, d’obtenir la nationalité belge ou de résider depuis longtemps sur le territoire ne modifie pas fondamentalement la situation. Les emplois supérieurs restent l’apanage des Belges nés de parents belges, les emplois inférieurs reviennent aux extra-européens et les emplois intermédiaires essentiellement aux ressortissants de l’Union européenne. La discrimination à l’embauche existe donc bel et bien. Ce n’est pas un fantasme ou une excuse commode pour expliquer le taux d’emploi inférieur des populations d’origine étrangère. Elle touche surtout les jeunes et davantage les femmes que les hommes. L’étude est à lire dans le livre “Les défis du Pluriel”, du collectif Tayush, aux éditions Couleur Livres.

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